Annexe 5

L’ÉVALUATION DES DISPOSITIFS SPORT SANTE (ONAPS)

Une évaluation des programmes est rapportée pour 68% des dispositifs. Elle concerne d’une part l’activité du dispositif, d’autre part l’évolution des patients.

Concernant l’évaluation du dispositif lui-même, elle se fait à travers :

  • Des rapports d’activité annuels ;
  • Le décompte des prescriptions médicales et des bénéficiaires ;
  • L’évolution du nombre de partenaires professionnels de santé et du sport santé ;
  • L’évolution des territoires couverts.

Des recherches universitaires notamment des thèses en STAPS et en médecine visent à produire des données probantes, ces recherches faisant parfois l’objet de conventions avec des laboratoires de recherche comme E3S à Strasbourg ou L-VIS à Lyon. Les chercheurs en sciences sociales du sport se sont d’ailleurs fédérés au sein de l’Institut de Recherche collaborative sur l’Activité Physique et la promotion de la santé (ReCAPPS), dans l’objectif de produire des recherches comparatives sur le territoire national.

Concernant l’évaluation des dispositifs, elle porte majoritairement sur :

  • La condition physique (test de marche de 6 minutes, force musculaire, souplesse, équilibre, tests Diagnoform®26, podomètres et cardiofréquencemètres) ;
  • Des questionnaires de qualité de vie (SF-12, VQ11 et CAT (BPCO), MFI20 (cancers)), d’activité physique et de sédentarité (Recent physical activity questionnaire (RPAQ), Ricci et Gagnon), de motivation (Prochaska et Di Clemente) ;
  • L’assiduité des patients à la pratique d’activité physique 12 mois après la prescription. L’outil le plus souvent utilisé est un carnet de suivi. L’évaluation se fait également par téléphone pour certains dispositifs.

L’article D.1172-1 du décret du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’ALD rappelle que « la dispensation d’une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d’adopter un mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte ».

D’autre part, de nombreux experts rappellent que l’objectif de tels dispositifs est d’amener les patients à poursuivre leurs activités physiques au long court. Le Pr Daniel Rivière, à l’origine notamment du dispositif efFORMip, rappelle qu’après des années d’évaluations basées sur des critères clinico-biologiques, le critère lui paraissant le plus important est la poursuite des activités physiques au long court (au moins trois ans avec un questionnaire et/ou un appel téléphonique annuel).

Au regard de l’ensemble des renseignements recueillis dans cette étude, il apparait que les méthodes d’évaluations des dispositifs sont très hétérogènes. Au vu de la littérature et des avis d’experts, elle devrait porter a minima sur un questionnaire d’activité physique validé (ce qui n’est pas le cas du questionnaire de Ricci et Gagnon) et un suivi des activités physiques de loisir, en club, association ou en autonomie (carnet de liaison) au cours des 6 mois à 1 an qui suivent la prise en charge.

https://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/formulaire-type_de_candidature.pdf